Bouzouki
La musique traditionnelle irlandaise invite le bouzouki à sa table depuis les récentes années soixante. Cet instrument, grec à l’origine, est caractérisé par un “sustain” impressionnant (capacité d’un instrument à maintenir un son dans le temps), une attaque “violente” avec du grain, tel un son de guitare électrique saturée.
La forme de la caisse originale bombée (en forme de luth) a été modifiée en caisse plate, rappelant dès lors la caisse de la mandoline déjà en usage.
Le Bouzouki peut évoquer la harpe dans le jeu mélodique avec sa grande tessiture mais il est surtout doté d’une force sécurisante et puissante dans l’accompagnement rythmique. On peut tout à fait varier entre les deux jeux et il est fréquent de passer d’un jeu mélodique ornementé et appuyé sur les temps forts à un jeu rythmique régulier au cours d’un même morceau.
Accordage
Son accordage en GDAE (sol ré la mi) qui est celui de la mandoline, du violon et du banjo est employé pour la mélodie tout comme pour l’accompagnement. Cependant d’autres accordages en ADAD (la ré la ré) ou en GDAD (sol ré la ré) dits « ouverts » sont possibles. Ils permettent aux cordes libres appelées bourdons ou cordes sympathiques d’entrer en vibrations par simple résonance.
Capodastre
Utiliser un capodastre n’est pas conseillé pour commencer. Il limite la découverte des touches du manche de l’instrument par vos doigts. Si vous apprenez bien vos accords, il est possible de jouer sur n’importe quelle tonalité sans utiliser de capodastre, et la musique devient beaucoup plus intéressante car chaque touche acquiert ses propres caractéristiques. L’autre inconvénient de l’utilisation d’un capodastre est qu’au cours d’un set, la tonalité passant de l’une à l’autre, son changement interrompt non seulement le flux de votre jeu, mais vous aurez également désaccordé votre instrument.
Accompagnement
Ne jouez pas trop fort dès le départ car vous ne pourrez pas écouter les changements qui se produisent pour moduler par la suite. Sachez économiser votre énergie et savourez votre bière en charmante compagnie ! Tant que vous restez dans le bon tempo et que vous vous rattrapez toujours sur la fondamentale la vie vous sourira…
Il est important de reconnaitre la fondamentale. C’est le bourdon du morceau. Vous pouvez faire tout le morceau avec juste cet accord. Observez Dennis Cahill accompagnant Martin Hayes avec très peu d’accords en modulant simplement sur le rythme et de manière graduée.
Les principaux bourdons : D, Em, G, A, Am, Bm
En accord majeur : degrès I – IV – V
En accord mineur : degrès I – III – VII, Ex : (Em – G – D)